Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus dit : « Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez [et boirez] pour vivre » (Mt 6 : 25). Cette phrase que prononça Jésus est à l’impératif, indiquant que ceux qui Le suivent sont contraints d’obéir à cet ordre. C’est une obligation. Cependant, il est important que l’on se rappelle constamment qu’un ordre divin est aussi une promesse divine. Quand Dieu ordonne à Josué d’être « fort et courageux » (Jos 1), Il fait en vérité la promesse suivante : parce que je suis avec toi, tu seras fort et courageux. De la même façon, Jésus dit : Tu ne dois pas t’inquiéter, parce que Mon Père prendra soin de tes besoins. Notre Père céleste a donné à manger à la veuve de Sarepta. Aux israélites dans le désert, Il procura la manne du ciel (Ex 16) et l’eau d’un rocher (Nb 20). Jésus nourrit les 5 000 (Mt 14). Dieu, qui est le même, hier, aujourd’hui et éternellement, continuera à s’occuper de Ses enfants de façon miraculeuse. Pour rester fidèle à Sa promesse, Dieu nous donne des ressources financières. Malgré tout, beaucoup de ceux qui disent croire aux promesses divines ne peuvent s’empêcher de s’inquiéter et par conséquent de souffrir de stress financier.
Le stress financier est le sentiment négatif que l’on n’aura pas suffisamment de fonds pour satisfaire aux besoins et nécessités de la vie. C’est surtout la conséquence de ne pas avoir une image claire et précise de la façon dont l’argent est utilisé. Il est important de comprendre que le stress financier ne résulte pas du fait que Dieu ne garde pas Sa promesse. Il résulte plutôt d’un manque de bon comportement financier qui empêche quelqu’un de profiter des bénédictions de Dieu. En d’autres mots, le stress financier est la répercussion d’un mauvais comportement financier, qui à son tour cause différents autres problèmes. Ce sont la dépression, l’insomnie, la consommation d’alcool, le suicide, le divorce, le traumatisme chez l’enfant, et la délinquance juvénile.
Faire un Budget
Un très mauvais comportement financier courant est le fait d’éviter de faire un budget. Si vous voulez prendre de bonnes décisions financières, l’outil de base et probablement le plus efficace est de créer et de suivre un budget. Une telle pratique vous tiendra au courant de l’endroit où va l’argent que vous gagnez, et cela vous aidera à prendre le contrôle de vos finances et de voir que Dieu reste vraiment et infailliblement fidèle à Ses promesses. Faire un budget est ainsi un processus de décision qui
vous permettra de choisir la meilleure alternative possible. Il y a deux éléments importants que l’on doit prendre en considération dans le « budget de décision » : la collecte
de faits et son propre jugement.
Étape 1 : Collecte de données
La collecte de données est le point de départ d’un budget. Plus vous pouvez apporter des informations, plus votre processus sera efficace. Une fois les données disponibles, il faut les mettre dans deux parties principales de votre budget, qui sont vos revenus et vos dépenses. Les dépenses, à leur tour, seront alors mises en sous-catégories : les besoins (obligatoires) et les désirs (optionnels). De plus, vos besoins seront classifiés en connus et inconnus. Ces données peuvent être représentées comme illustrées dans le tableau suivant :
REVENUS |
DÉPENSES |
|
Besoins (obligatoires) |
Désirs (optionnels) |
|
Revenu 1 |
Besoin connu |
Désir |
Revenu 2 |
Besoin connu |
Désir |
|
Besoin connu |
Désir |
|
Besoin inconnu |
Désir |
Total des revenus |
Total des Besoins |
Total des Désirs |
Étape 2 : Besoins versus désirs
Une autre étape importante dans le budget est la capacité à distinguer clairement entre les besoins et les désirs. Un besoin est quelque chose qui est essentiel pour qu’une personne vive, alors qu’un désir est quelque chose que la personne souhaite, mais qu’elle peut ou non avoir. Malheureusement, beaucoup font l’erreur de considérer leurs désirs comme égaux à leurs besoins. Le tableau suivant nous donne une idée de comment faire la distinction entre besoins et désirs :
L’importance de cet exercice est qu’il aide à identifier les dépenses qui pourraient être perçues comme obligatoires, mais qui en réalité ne le sont pas. Des catégories comme les provisions (besoin) et les repas au restaurant (désir) sont évidents. Cependant, il y a d’autres catégories qu’on peut classifier comme besoins et désirs. Dans notre exemple, les vêtements et les factures de téléphone peuvent être classifiés à la fois comme besoins et désirs. Ceci signifie que pour ces catégories particulières on devrait prévoir une somme minime pour le budget ; cependant, il y a des coûts additionnels pour ces mêmes catégories que l’on peut éviter. C’est là où vous faites appel à votre jugement et vous vous posez des questions comme :
CATÉGORIE |
BESOINS (Obligatoires) |
DÉSIRS (Optionnels) |
Dîme (10 % du revenu total) |
x |
|
Offrandes (… % du revenu total) |
x |
|
Provisions |
x |
|
Emprunt immobilier |
x |
|
Assurance maladie |
x |
|
Épargne Retraite |
x |
|
Vêtements |
? |
? |
Bouquet TV |
|
x |
Eau/Électricité |
x |
|
Carburant |
x |
|
Téléphone/Internet |
? |
? |
Loisirs |
|
x |
Impôt sur le revenu |
|
|
Ai-je besoin d’un vêtement de marque cette fois, ou puis-je me contenter de vêtements ordinaires ?
Ai-je vraiment besoin d’un forfait données illimitées sur mon téléphone, ou est-ce que 10GB seront suffisants par mois ?
Étape 3 : Connaitre les chiffres
L’étape suivante serait d’inclure à côté de chaque catégorie la somme correspondante. Pour cela, vous devrez examiner toutes vos dépenses précédentes. Ce qui vous aidera à obtenir une vraie image de la réalité et à utiliser les chiffres les plus précis qui soient. Par exemple, la meilleure façon d’obtenir une bonne estimation de ce que serait votre facture d’électricité est de calculer la moyenne des factures des 3 ou 4 derniers mois. Pour les catégories que vous considérez comme en partie un besoin, en partie un désir, assurez-vous que les sommes correspondantes soient clairement identifiées, comme illustré dans le tableau ci-dessous:
REVENU MENSUEL: 3 500 $ Catégorie |
Besoins |
Désirs |
Dîmes (10 % du revenu total) |
$350 |
|
Offrandes ( __% du revenu total)* |
$350 |
|
Provisions |
$300 |
|
Emprunt immobilier/Loyer |
$1,000 |
|
Assurance maladie |
$50 |
|
Épargne Retraite |
$50 |
|
Vêtements (moyenne par mois) |
$75 |
$250 |
Bouquet TV |
|
$100 |
Eau/Électricité |
$75 |
|
Carburant |
$120 |
|
Téléphone/Internet |
$30 |
$30 |
Loisirs |
|
$250 |
Impôt sur le revenu |
$500 |
|
Total |
$2,900 |
$630 |
Étape 4 : Connus versus inconnus
Un bon budget devrait inclure une ligne pour les inconnus. C’est fondamentalement une somme d’argent mise de côté pour les urgences. Une situation urgente peut se manifester à cause d’une maladie grave qui n’est pas entièrement couverte par votre assurance, un accident de voiture ou la perte d’un emploi. Nous appellerons ces inconnus dans notre budget une contribution aux fonds d’épargne/urgence.
De l’exemple ci-dessus, nous voyons que l’entrée hebdomadaire ($3 500) moins la sortie ($2 900) donne un apparent surplus de $600. Ce surplus apparent vous donnera alors le choix soit d’utiliser cet argent pour vos désirs soit pour le fond épargne/urgence. C’est là que vous aurez à prendre une importante décision, et où vous ferez appel à votre jugement. La plupart des experts recommandent que votre fond épargne/urgence contienne la somme équivalant à trois mois de frais de subsistance. Les frais de subsistance sont définis ici comme des catégories pour lesquels vous continuerez à payer, même si, par exemple, vous perdez votre emploi.
Item |
Amount budgeted per month |
Need / Essential |
|
Groceries |
$300 |
Mortgage/rent |
$1,000 |
Medical insurance |
$50 |
Clothes |
$75 |
Electricity, water bills |
$75 |
Gas (Fuel) |
$120 |
Mobile phone bills |
$30 |
Total |
$1,650 |
Si l’on se base sur ces chiffres, le fond épargne/urgence requis serait de $4 950 (3 x 1 $650). Pour quelqu’un qui actuellement n’a aucune épargne et, basé sur le surplus apparent de $600 (de l’exemple ci-dessus), cela lui prendra huit à neuf mois pour construire ce fond. En assumant que le surplus total ($600) est placé dans un compte d’épargne. Cependant, je vous aviserai personnellement de ne pas prendre plus de 12 mois pour établir votre fond épargne/urgence. Comme mentionné précédemment, il y aura la tentation d’utiliser l’apparent surplus ($600) pour les désirs ($630). Pour éviter cette situation, il est primordial que vous incluiez votre fond épargne/urgence (inconnu) comme une ligne du budget. Cependant, une fois que votre fond épargne/urgence a atteint la somme minimum requise, il est fortement recommandé que vous continuiez à l’augmenter. Cette fois vous aurez plus de flexibilité pour employer une partie de votre surplus pour vos désirs.
Le pire scénario
Que se passe-t-il si vos besoins dépassent vos revenus ? La première chose à faire est de retourner à l’Étape 3 et de chercher les items actuellement classifiés seulement comme besoins comme des besoins qu’on pourrait éventuellement diviser en besoins partiels et en désirs partiels. Par exemple si vous dépensez mensuellement $120 sur le carburant, vous devriez voir de plus près si vous pouvez éviter certains voyages qui ne sont pas nécessaires, ce qui vous permettrait de dépenser moins sur le carburant. Après cette analyse, vous pourriez voir qu’on peut reclasser le carburant ainsi $90 (besoin) et $30 (désir). La même mesure doit s’appliquer aux autres catégories autant que possible. Une alternative serait d’augmenter vos revenus en trouvant probablement un travail différent. Si le remboursement de votre plan emprunt/logement est plutôt élevé, vous devriez penser à en parler à votre banquier pour un refinancement.
Même si apprendre à faire et à suivre un budget n’est pas le seul élément de connaissances financières, il est de loin le plus important. Il est essentiel que chaque personne non seulement, ne prenne au sérieux ce processus, mais qu’elle le fasse dans un esprit de prière, demandant les conseils de Dieu et Sa sagesse. Faire un budget nous permettra non seulement de ne pas être financièrement stressés, mais nous aidera aussi à demeurer fidèles à Dieu et à soutenir Sa mission avec les ressources dont Il nous a bénis.