J’ai rêvé qu’un ami offrait à son meilleur ami le prix des frais de notaire nécessaires pour faire son testament. Ces deux amis avaient chacun une famille et des enfants. L’ami était très reconnaissant pour ce don ; mais il ne contacta jamais le notaire pour faire son testament. Son ami l’encouragea à le faire ; mais il ne le fit jamais. Ces deux amis furent infectés par la COVID-19 ; malheureusement, celui qui n’avait pas fait son testament n’y survécut pas. Je me réveillai subitement, baigné de sueur.

Ce rêve, malheureusement, est la réalité pour de nombreux adventistes du septième jour dans le monde entier. En ne faisant aucun plan tant qu’ils sont en vie, c’est à leur gouvernement, à leur famille ou à leurs amis qu’ils confient le soin de planifier pour eux après leur mort. Dieu nous a donné l’exemple de la manière de planifier avant que le besoin apparaisse, comme nous le voyons dans 2 Timothée 1.9 : « avant les temps éternels », Dieu avait un plan. Avant que le besoin d’un plan apparaisse, Dieu avait pris les dispositions nécessaires pour le sauvetage de l’humanité si celle-ci choisissait de désobéir.

LA COVID-19

Faudra-t-il attendre deux années avant que le monde retourne à la normale ? Des parties de la communauté mondiale commencent à lever les restrictions qui ont été si impopulaires ; mais nous avons appris à vivre avec elles. En même temps, d’autres parties du monde subissent encore durement les assauts de cette pandémie. À présent, 2% de la population mondiale ont contracté la COVID-19. Ce chiffre est probablement inférieur à la réalité, car, dans de nombreuses parties du monde, on ne peut pas obtenir de diagnostics fiables sur la COVID-19. Nous avons tous été affectés par cette pandémie d’une manière ou d’une autre.

Si nous jetons un regard en arrière sur mars 2020, nous avons appris qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans le monde lorsque les magasins n’avaient plus de papier hygiénique, d’eau de Javel et de gel hydro-alcoolique sur leurs rayons. Les magasins d’alimentation commençaient à manquer des produits alimentaires les plus populaires. Puis, nous avons dû tous porter un masque. Ça semblait si étrange à l’époque ! Mais, maintenant, nous nous y sommes habitués. De nos jours, de nombreuses personnes hésitent à les retirer.

Au moment où j’écris, cette pandémie a tué près de 3,5 millions de personne au niveau mondial. Nous remercions Dieu pour la production de vaccins destinés à nous protéger de ce virus. Au moment où j’écris, plus de 10% de la population mondiale ont été vaccinés. Nous commençons à voir se stabiliser et diminuer les cas de COVID-19 et la mortalité dans quelques territoires du monde, grâce aux vaccins.

Ce qui est paradoxal est que la COVID-19 a exercé aussi un impact positif sur la société. J’ai entendu plusieurs personnes dire que, l’année passée, elles n’avaient eu ni rhume, ni grippe. Nous avons appris à nous connecter avec des gens du monde entier par le moyen des médias électroniques. L’évangélisation s’est poursuivie, avec de nombreux baptêmes résultant de méthodes d’évangélisation très créatives. En ce qui concerne les projets de logement, 63% de jeune adultes en plus se sont sentis motivés à planifier pour le logement de leur famille au cours de 2020. Pour la première fois dans l’histoire, plus de personnes âgées de 18 à 34 ans ont fait leur testament que celles qui étaient dans le groupe d’âge de 35 à 54 ans. Ces jeunes adultes déclarent que le principal facteur qui les a motivés à faire des plans pour leur famille était la COVID-19. Des personnes de divers arrière-plans ethniques et démographiques sont en train de faire préparer leur testament pour leur famille. Ce sentiment accru de l’importance des testaments et de la planification du logement est l’un des résultats positifs de la pandémie de la COVID-19.

Étapes pratiques

Je répondrai maintenant à quelques questions qui pourront vous motiver dans l’entreprise qu’est la préparation d’un testament.

Pourquoi ne pas faire de testament ?

(1) La principale raison pour laquelle les gens ne font pas de testament pour subvenir aux besoins de leur famille est qu’ils ne savent pas par où commencer. (2) La deuxième raison est la remise à plus tard ou la négligence. (3) La troisième raison est qu’ils pensent ne pas posséder suffisamment d’argent ou de propriétés foncières pour justifier un plan. (4) La quatrième raison, que j’entends exprimer au niveau mondial, est que cela ne fait pas partie de leurs coutumes, de leur culture ou de leurs traditions de planifier la répartition de leurs ressources après leur mort. Avez-vous déjà entendu exprimer l’une de ces raisons de ne pas faire de plan ?

Comment ?

Dans la plupart des parties du monde, le directeur des Services de planification des dons et fidéicommis de la mission/fédération locale peut vous donner des directives pour la planification dans votre pays ou région. Vous pouvez trouver des informations sur les contacts possibles pour la partie du monde où vous habitez à l’adresse suivante (en anglais) : www.willplan.org. Cliquez sur la carte mondiale pour obtenir des informations sur cette partie du monde.

Quand puis-je le faire ?

Nous utilisons nos calendriers pour nous souvenir de nos rendez-vous. Si je n’avais pas un calendrier sur mon ordinateur portable, ma tablette et mon smartphone, j’oublierais souvent, ou je serais en retard à mes rendez-vous. Prenez rendez-vous avec votre conjoint pour faire la planification, puis un autre avec la personne qui pourra vous aider à préparer ce plan. Cette personne devra avoir l’expertise nécessaire pour élaborer un plan qui satisfera aux exigences légales et autres du pays dans lequel vous vivez. Et respectez ce rendez-vous !

Est-ce que j’ai assez ?

Chaque famille qui a des enfants a assez pour avoir besoin d’un plan. Dès que possible dans la vie est le meilleur moment et le plus facile pour commencer ; vous pourrez ensuite ajuster votre plan selon les changements dans les circonstances. Si vous avez des enfants, il est nécessaire de pourvoir à leurs soins et à leur soutien au cas où quelque chose arriverait aux deux parents à la fois. Pourvoir aux soins à donner à vos enfants et à leurs besoins matériels est la raison la plus importante pour une planification.

Faut-il faire cavalier seul ?

« Ayez toujours à l’esprit que la manière égoïste de disposer de ses biens selon la coutume ne fait pas partie du plan de Dieu, mais est une erreur humaine. Les chrétiens devraient se poser en réformateurs et abandonner le système actuel, en donnant à leurs testaments une tout autre tournure. N’oubliez jamais que ce que vous avez en main est en réalité la propriété du Seigneur. C’est la volonté de Dieu qui fait la loi. »[1]

Lorsqu’il s’agit de coutumes, de culture ou de traditions, Ellen G. White exprime clairement que tous les chrétiens doivent se laisser guider par les coutumes de l’Écriture Sainte, par la culture qui vient du Ciel, et par la tradition qui consiste à servir un Législateur céleste. Les chrétiens appartiennent à une culture qui honore Jésus-Christ et lui obéit par-dessus tout. La Loi de Dieu a la préséance lorsqu’il s’agit de planifier pour leur vie et pour celle de leur famille. 2 Timothée 1.9 nous enseigne à suivre l’exemple de Dieu et de Jésus dans la planification avant que le besoin d’un plan apparaisse.

Pendant cette pandémie de COVID-19, pour pouvoir survivre, tous les êtres humains ont changé des habitudes et des modes de vie auxquels ils tenaient beaucoup. Vous souvenez-vous de l’époque où les gens qui se lavaient les mains après avoir touché n’importe quelle surface étaient considérés comme des excentriques ? L’Écriture Sainte nous enseigne très clairement à toujours pouvoir aux besoins de notre famille (1 Tim 5.8). Ellen White nous dit : « En disposant de vos biens en faveur de vos parents [votre famille], prenez aussi bien garde de ne pas oublier l’œuvre de Dieu. »[2] Ces réformes sont celles que Dieu désire voir dans son Église du reste dans les derniers jours. Recherchez Dieu pour savoir comment Il souhaite voir votre famille planifier son avenir. Puis prenez rendez-vous pour préparer ce plan.



[1] Ellen G. White, Conseils à l’économe, Mountain View, Californie, Pacific Press Publishing Association, 1971, p. 342.

[2] Idem.

Dennis R. Carlson