Les prédicateurs ont une responsabilité solennelle, qu’ils négligent étrangement. Certains aiment prêcher, mais ils oublient de faire un travail personnel au sein des églises. Il est grandement nécessaire de donner des instructions concernant le devoir des membres envers Dieu, surtout au sujet de la fidélité dans le paiement d’une dîme suffisante. Nos prédicateurs se sentiraient gravement lésés s’ils ne recevaient pas régulièrement leurs appointements ; mais qu’ils veuillent bien réfléchir au fait que pour entretenir les ouvriers il est nécessaire qu’il y ait des fonds dans le trésor de Dieu. S’ils négligent leur devoir d’instruire les membres à donner fidèlement à Dieu ce qui lui revient, il y aura pénurie d’argent pour poursuivre l’œuvre du Seigneur.

Le surveillant du troupeau de Dieu doit s’acquitter fidèlement de son devoir. S’il laisse ce soin à d’autres parce que ce travail ne lui plaît pas, il n’est pas un ouvrier fidèle. Qu’il lise dans le livre de Malachie les paroles par lesquelles le Seigneur accuse son peuple de l’avoir trompé en retenant les dîmes. Le Dieu Tout-Puissant déclare : « Vous êtes frappés par la malédiction » (Malachie 3.9). Comment celui qui est chargé du ministère de la parole et de l’enseignement peut-il négliger de donner des avertissements et des instructions quand il voit des gens suivre une ligne de conduite qui attirera sur eux la malédiction ? Chaque membre d’église devrait être exhorté à la fidélité dans le paiement de la dîme (Testimonies for the Church, vol. 9, p. 250, 251).

Instruire les nouveaux convertis

On ne doit jamais laisser l’œuvre inachevée parce qu’il reste à faire quelque chose que l’on trouve désagréable et qu’on préfère laisser à son successeur. Si un deuxième prédicateur présente aux auditeurs les exigences de Dieu, certains d’entre eux peuvent retourner en arrière, disant : « Celui qui nous a enseigné la vérité ne nous a pas parlé de ces choses. » Et cela devient pour eux une occasion de chute. Ils refuseront, par exemple, de payer la dîme et ne voudront pas continuer à marcher avec ceux qui croient et qui aiment la vérité. Si d’autres sujets leur sont présentés, ils disent : « Ce ne nous a pas été expliqué ainsi », et ils hésitent. Combien il eût été préférable que le premier messager de la Parole ait donné une instruction fidèle et complète sur les sujets essentiels, même s’il devait en résulter un moins grand nombre de baptêmes. Dieu se réjouirait davantage de voir six personnes réellement converties que d’en voir soixante faire une profession de foi qui ne repose pas sur une vraie conversion.

Il incombe au prédicateur d’enseigner à ceux qu’il a commencé à instruire dans la vérité qu’ils doivent apporter la dîme dans le trésor de Dieu, en reconnaissant ainsi leur dépendance envers le Seigneur. Que les nouveaux convertis soient pleinement éclairés sur leur devoir à ce sujet. Il faut rendre au Seigneur ce qui lui est dû. C’est un ordre si clair qu’on est sans excuse si l’on néglige d’y obéir. Celui donc qui ne prendra pas soin d’instruire les gens sur ce point laissera inachevée une partie essentielle de l’œuvre. Le prédicateur doit également faire comprendre l’importance qu’il y a à se charger de responsabilités dans l’œuvre de Dieu. Personne n’est exempt d’exercer la libéralité. Il faut que les membres d’église comprennent que chaque branche de l’œuvre du Seigneur doit recevoir leur soutien financier et mériter leur intérêt. Le grand champ de la mission est ouvert devant nous, et ce sujet doit être souligné maintes fois. Il faut faire comprendre aux gens que ce ne sont pas ceux qui entendent, mais qui pratiquent la Parole, qui hériteront la vie éternelle. On doit leur apprendre également que ceux qui deviennent participants de la grâce du Christ n’ont pas seulement à faire part de leurs biens pour l’avancement de l’évangélisation dans le monde, mais aussi à se donner à Dieu sans réserve (Ministère évangélique, p. 360, 361).

Le devoir du pasteur

Que l’église nomme des pasteurs ou des anciens qui soient consacrés au Seigneur Jésus, et que ces hommes veillent à ce que des membres officiants soient désignés pour s’acquitter fidèlement du travail qui consiste à rassembler les dîmes. Si les pasteurs montrent qu’ils ne sont pas aptes à remplir leur charge, s’ils ne font pas voir à l’église l’importance que Dieu attache à ce qu’on lui rende ce qui lui est dû, s’ils ne veillent pas à ce que les membres officiants qui les secondent soient fidèles, et à ce que la dîme soit versée, ils sont en péril. Ils négligent une question qui peut être pour l’église une cause de bénédiction ou de malédiction. Ils devraient être relevés de leurs responsabilités, et d’autres hommes devraient être choisis à leur place et mis à l’épreuve.

Les messagers du Seigneur devraient veiller à ce que ses exigences soient fidèlement remplies par les membres d’église. Dieu dit qu’il devrait y avoir de la nourriture dans sa maison, et si l’argent du trésor est gaspillé, si certains individus considèrent comme leur droit de faire ce que bon leur semble de la dîme, le Seigneur ne peut répandre sa bénédiction. Il ne peut soutenir ceux qui pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent de ce qui lui appartient (Review and Herald, supplément, 1er décembre 1896).

La responsabilité des membres dirigeants de l’église

C’est le devoir des anciens et des dirigeants de l’église d’instruire les membres sur cette importante question et de veiller à ce que les choses soient en ordre. En tant que collaborateurs de Dieu, les officiants de l’église devraient être solides sur cette question clairement révélée. Les prédicateurs eux-mêmes devraient observer à la lettre les injonctions de la Parole de Dieu. Ceux qui dans l’église occupent des postes de confiance ne devraient pas être négligents, mais ils devraient veiller à ce que les membres accomplissent fidèlement leur devoir. [...] Que les anciens et les membres dirigeants de l’église suivent les instructions de la Parole de Dieu et insistent auprès de leurs membres sur la nécessité d’être fidèles dans le paiement des engagements, des dîmes et des offrandes (Review and Herald, 17 décembre 1889).

Instruire les pauvres dans la pratique de la libéralité

Fréquemment, ceux qui acceptent la vérité de l’Évangile sont parmi les pauvres de ce monde ; mais ce n’est pas une excuse pour négliger les devoirs qui leur incombent à l’égard de la précieuse lumière qu’ils ont reçue. Ils ne devraient pas prétexter la pauvreté pour éviter de se constituer un trésor dans le ciel. Les bénédictions qui sont à la portée des riches sont aussi à leur portée. S’ils sont fidèles dans l’utilisation du peu qu’ils possèdent, leur trésor dans le ciel s’accroîtra à la mesure de leur fidélité. C’est le mobile qui les pousse à donner et non le montant de leurs dons qui rend leur offrande valable aux yeux de Dieu (Le ministère évangélique, p. 216).

Cet article contient la totalité du chapitre 22 de Conseils à l’économe, d’Ellen G. White (Éditions Le monde français, Pacific Press Publishing Association, Mountain View, 1971, p. 104–107).

Texte des encadrés :

Que les nouveaux convertis soient pleinement éclairés sur leurs devoirs à ce sujet. Il faut rendre au Seigneur ce qui lui est dû.

C’est le devoir des anciens et des dirigeants de l’église d’instruire les membres sur cette importante question et de veiller à ce que les choses soient en ordre.